Archive | avril, 2019
28 Avr

Fermer les yeux trop fort, traverser les frontières
Tu le sens dans les corps cet avant-goût céleste
C’est sûr que les tranchées sont tracées de pensées
Laboure dans la tête, résonnent sur la peau
Je crois que je m’entête de l’absence de barreau, et que cette liberté écrite dans les livres, n’est que le placebo d’une quête saturée. On regarde nos vies, spectateurs pétrifiés.
Allez putain lance toi dans cette pluie d’existence. Demain est un ailleurs, un écho d’abondance.
Les yeux abasourdis comme une maison close, les murs sont les témoins de tout ce que tu oses.
Cours vers tes ailleurs, ceux qui te font vibrer. Ta vie n’est pas la leur, laisse-toi te submerger. Les émotions vacillent, éructent et ton corps bat. Spectateur tu brilles quand, enfin, tu deviens toi.

 

19 Avr

Partir.
Foutre sa gueule sous la pluie et marcher, marcher. Comme si tu avais tout gagné.
L’eau sur ton visage, c’est la sueur du temps passé, de la terre, de tous les pas que tu fais depuis ta naissance.
Hématomes qui commencent à foutre de camp. Sous les plaies, les veines sont en semence.
Tu marches mieux. La tête haute.
Tu fous en l’air les béquilles avec lesquelles tu marchais depuis 30 ans.
Les violons s’élèvent en même temps que ton premier souffle, celui qui vient du fond de toi même, tu l’attendais depuis longtemps.
Il n’est pas là pour plaire, il est là pour te plaire.
Il n’y a pas de direction mais putain que c’est enivrant.
Prendre l’air.
Ce qu’il y a dans ton cœur, c’est plus la peur c’est de l’adrénaline.
So fuck you à hier et à ses champs de ruine.
J’ai fait le tour complet de mes blessures passées
J’en ai fait du présent la force d’une armée.
Il n’y a plus personne qui me fera du tort
Sans que je sentes en moi toutes mes veines éclore.

15 Avr

La fièvre de nos âmes qui baisent avec le cœur.
L’étreinte subliminale, soupir miraculeux.
J’ai faim de voir les chairs offertes qui se transpirent
À ne plus respirer, entre dans mon empire.
Faire couler les larmes autant que la jouissance
J’ai faim de lendemains qui se gorgent de nuit
D’entendre crier ton corps aux confins de mes mains
Prendre les bouches-putes comme des analphabètes
Leur apprendre à gémir, qu’elles ne soient plus muettes.
Prophétie catéchèse qui écarte les mers
Ta gueule dans mes entailles pour souffler sur les braises
Redis-le moi encore, comme une Montréalaise
Allez vas-y dis-moi, et ne mords pas tes lèvres
Lequel de nous deux aura le plus de fièvre.