Archive | avril, 2013
11 Avr

Je voudrais t’expliquer. M’appliquer. Trouver les bons mots un peu comme le type qui s’acharne au loto.
Y arriver.
Prendre le temps de te faire entrer dans la matrice, découvrir, parcourir la persistance de mes vices.
L’esprit absent, toujours un peu pressant de savoir ce que tu ressens.
Le cœur qui a la dalle, c’est viscéral de preuves d’amour en quatre par trois sur les murs de ma matière fœtale.

J’ai pas d’armure assez solide pour enfermer les aphtes de mon histoire entre quatre rides. Alors même quand je souris, même quand j’essaie de prendre la vie, je me retrouve en apnée agrippé aux barreaux de mon lit.

Petit.Petit.Petit.

11 Avr

Bientôt trente balais
Et toujours pas foutu de faire le ménage correctement

10 Avr

J’ai peur. Quelque chose qui ne s’explique pas. Qui n’a pas de sens. Mais j’ai toujours été les sens à l’ouest.
Mes peurs sont présentes.
Me rendent absente. Absorbent le rendement de mes états d’esprits.
J’ai ruiné mes efforts. J’ai les yeux crades. Le corps en rade. Un visage sans parade qui claque entre mes doigts au rythme de mes angoisses passagères.
Je me demande si je suis livide. Si le sang passe encore. Quand en un quart de seconde j’ai tout le cœur qui est mort.
Il s’active dans son coin comme un pauvre orphelin, la gueule entre deux murs.
Un bonnet d’âne pour un drame qui se pavane.

9 Avr

Avant quand j’étais plus jeune, tu étais toujours là. Au téléphone. Dans ma boite aux lettres. Dans la chambre d’à côté.
Je dormais dans ta grande maison remplie de chambres, de jus d’orange dans la cuisine et de jardin avec vue sur l’horizon.
J’avais hâte, tous les matins de me lever.
Pour voir tes jolies mains pleine de pulpe d’orange me répéter qu’il fallait manger.
Que le petit déjeuner était le meilleur moment de la journée.
Et ce meilleur moment de la journée l’était.
C’était tout les moments où tu veillais sur moi. Où tu me forçais à avaler des kilos de gratin, de viande, de soupe.

J’avais l’impression d’être une soupière.
De sentir le pot au feu pendant une semaine.

Mais comment te le dire ? Comment t’en vouloir à toi et tes mains mercurochromes ?

Tes mains rassurantes qui font cicatriser toutes mes peines de gamin un peu bousculé par la vie.
Aujourd’hui tu as les mains qui tremblent. Qui ne reconnaissent plus la gauche de la droite.
Comment je peux suivre ce chemin que tu montrais si bien ?

Je n’existe plus au travers le son de ta voix. Tu parles une autre langue.
La langue de ceux qui oublient. Qui disparaissent dans un silence.

Tu m’as laissé ici, seul.
Un océan entre nous. Tes yeux qui me regardent de travers.
Toi, que j’ai peur de perdre depuis que je peux respirer.
Toi pour qui je pleure presque tous les jours, en silence.

Ta voix me manque tous les jours.
Tu ne te souviens plus de moi.
Ils disent que tu perds la tête, mais rassure toi,
Tu es toujours aussi belle.

Nouveau livre terminé !

3 Avr

Sismographe n’écrit plus. Enfin pas tout à fait. Sismographe écrivait pour un client. Qui est devenu un ami. une belle histoire qui ne sera pas publiée parce qu’elle doit rester dans la famille.
Voici l’unique extrait que je mettrai en ligne.

Pour la suite de l’écriture, sache que je pars bientôt faire un mini tour du monde au Canda et aux Etats-Unis. De là sortira un livre. Différent. Illustré de photographies sur le voyage, la liberté et l’amour (evidemment sinon c’est pas un livre de moi ! )

Affaire à suivre donc.

« Aujourd’hui, je porte à bout de bras, à portée de cœur, mon reflet dans le miroir, la moitié de mon tout.
Aujourd’hui je me tiens tout entier dans une boite.

C’est toi qui es enfermé dans cette boite et pourtant c’est moi qui suis à l’étroit.
Impossible de t’y laisser seul. Toi et moi nous ne nous sommes jamais quittés.
Il n’y a pas de « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». De toute façon, on a rien fait comme tout le monde.

 Aujourd’hui, on m’empêche de respirer avec mes deux poumons.
Et je ne suis pas sûr de réussir à le faire tout seul. Tu étais maintenu en vie par des machines et moi j’étais retenu ici par toi.

Aujourd’hui ne pourra plus jamais s’arrêter. Je vais vivre aujourd’hui pour le restant de ma vie. En te portant, encore, toujours, pour réussir à supporter.

Nous étions plus que des frères de sang.
On peut vivre en perdant du sang.

Aujourd’hui, j’ai perdu mon frère. Et j’ai perdu plus que du sang. »