Archive | juin, 2013
21 Juin

Regarder par le fenêtre est quelque chose de totalement inconsidéré. Où que je sois, si mes yeux franchissent le verre, j’ai envie d’être ailleurs.
C’est comme regarder dehors dans un train à l’arrêt. Les trains ne doivent jamais s’arrêter.
Derrière cette vitre qui vire à un plan d’évasion secret, je pense à ton regard.
Quand il traverse et transformerait tous les prismes du monde en petite lumière blanche vers laquelle tu es obligé d’aller.
Tes yeux ont un gout de paradis lorsqu’ils sont de l’autre côté de la vitre.
Au travers du verre, allez vers toi.
J’ai le vertige. J’embrasse les vitres de mon appartement. Elles n’y reflètent que mon visage, alors je ferme les yeux.
La tiédeur de la matière troquée pour la moiteur de tes lèvres en plein mois de Juillet.
L’évasion entre quatre murs.
Et toi, toi qui ne me verrai pas au milieu de la galerie des glaces. Démultiplié. Soustrait par toutes les autres facettes que la terre te propose.
Il ne se passe rien. Et c’est curieux parce que c’est quoi, dix centimètres dans ma poitrine que je sens se serrer jusqu’à se désengorger de tout sentiment.
Mais j’ai l’impression d’être dévasté tout entier.

have a break, Break the rules

18 Juin

Sismographe est en pause et pour cause, sismographe est parti en voyage http://lesmutes.wordpress.com/

18 Juin

Si sans haine la famille reste intacte, sans « m » il ne reste plus qu’une faille

2 Juin

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, d’une femme que j’aime et qui ne m’aime pas.
Mais ce soir c’est différent.
Tu sembles ici. Tu sembles maintenant. Ça me déstabilise les premières secondes.
C’est une guerre de Troyes dans ma poitrine.
J’avance vers toi et chaque pas me fait l’effet d’un immense tronc en chêne massif cognant violemment contre moi.

Le cœur est à cœur.
Je ne sais pas si tu l’entends, je ne sais pas si je vais réussir à faire s’entrechoquer une brindille contre le tien.
Mais j’ai l’impression que c’est a meilleure chose qui me soit arrivée cette nuit.

Tu es assise par terre, et malgré mes deux pieds, bien scotchés au sol je me sens bien plus petit que toi.

L’effet Papillon.
Tu clignes des yeux, comme ça, comme on le fait tous deux cent fois par jour et l’instant d’après j’essaie de survivre à un séisme intérieur.
A terre. Enterré au centre de la gravité. J’ai peur. Il va falloir me taire. M’approcher et suspendre le temps.

Au risque que tu me plaques contre le mur d’un mouvement de recul.

Je m’élance. J’ai l’impression d’aller très vite mais que tu es à des années lumières de l’instant T. L’instant Tueur.
Une fraction de seconde. Une faction m’assaillit le corps entier mais je ne bougerai pas.
Je suis là. Tu ne recules pas. Le chêne a implosé. Les chaînes sont ravagées.
La guerre de Troyes
A deux.