Ouvrir trop grand son cœur. Des fentes béantes, d’où transpirent l’amour, la peur et l’attente.
Nous sommes de ceux que l’on appelle les dépendants. Étiquette trop petite. Est-ce que si je m’accroche à toi jusqu’à m’y fondre, m’y perdre et ne plus savoir qui je suis le mot ne te semble pas trop faible?
Sentir monter la peur. Cruciale et vicieuse. Je la vois mais ne peut pas l’atteindre.
Je ne suis plus personne quand je deviens l’Autre.
Les larmes sont tordues, comme démembrées. Incapables d’êtres elles-mêmes.
Ne pas me connaître. Sentir les aspirations. L’amour. L’amour comme bouée d’un sauvetage perpétuel. Au bord de la noyade. La bouche qui recrache l’eau stagnante des trente dernières années.
Tu pleures trop. T’as pas confiance dans ta carlingue. Elle pourrait pas supporter ton poids. Les fardeaux. Les verres de trop le soir par peur de manque de contenance.
Tu ne t’es jamais aimé parce que tu n’as jamais pris la peine de te connaître.
Tu sens les fêlures. Elles bougent au moindre battement. Aimer te fait mal autant que cela te rend heureuse.
Incapable. Belle. C’est comme jeter de la bouffe encore emballée.
Ne pas attendre. N’attends que toi.
Que de toi. Personne ne peut rien pour toi. Personne ne te sauvera de ta propre vie pour y laisser la sienne.
Tu es belle Mon Cha. Faut pas t’égratigner comme ça.
Un jour quelqu’un te dira que tu es magnifique, avec les yeux des hommes quand ils regardent les femmes.